Description de l'atelier / Panel description
Noemi Godefroy  2, 1@  , Gérald Peloux  3@  , Chikako Majima  4@  , Alice Berthon  1@  , Dominique Samson Normand De Chambourg  1@  
2 : Ecoles des Hautes Etudes en Sciences Sociales  (EHESS)
Ecoles des Hautes Etudes en Sciences Sociales
1 : Institut National des Langues et des Civilisations Orientales  (INALCO)
Institut National des Langues et des Civilisations Orientales
3 : Université de Cergy-Pontoise
Université de Cergy Pontoise, Université de Cergy-Pontoise
4 : Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales  (EHESS)
École des Hautes Études en Sciences Sociales

À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Japonais et Russes s'installent de manière durable sur les îles de Hokkaido, des Kouriles et de Sakhaline, peuplées par les autochtones aïnous. Les tensions territoriales entre les deux empires et les conflits qui en ont résulté ont quelque peu occulté la question de leurs rapports respectifs avec la population aïnoue - russifiée, japonisée, soviétisée, ou encore exhibée en tant qu'indigènes du Grand Empire japonais. Les Aïnous disparaissent des recensements russes dans les premières décennies du XXe siècle, et l'appellation officielle employée pour désigner leurs homologues japonais -« anciens indigènes »- disparaît en 1937.

Bien que les Aïnous soient présentés comme « un peuple en voie d'extinction » par les médias japonais dès le début du XXe siècle, un siècle plus tard, en 2008, la Diète japonaise reconnaît à l'unanimité les Aïnous comme population autochtone du Japon, et en 2010, les Aïnous réapparaissent dans un recensement russe.

L'objet de ce panel interdisciplinaire et transnational est de mettre en lumière les voix de l'autochtonie, à travers une étude de la littérature autochtone et des discours militants, et les voies de l'autochtonie à travers une étude des constructions et des enjeux autour de l'autochtonie aïnoue pour les gouvernements successifs au Japon et en Russie. 


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