 |
Panel presentation :
This workshop aims to enhance a common thought concerning hubs, flows and networks linked to the creation and development of colonial empires by Western powers in Asia during the 19th and the 20th centuries. It will argue the relevance of continuities between the colonial and the post-decolonisation periods. The case of the French Indochina has been chosen as a guideline for the different papers.
The diversity of the different ideas summoned for this workshop must be highlighted: flows of peoples from various origins with different goals, hubs at different scales, from institutions to regional land or sea-based areas, political, administrative, cultural and social networks, etc. Indeed, the colonisation in Asia is based on multiple circulations (armies, religious missions...) but it creates not only new flows and hubs but also helps in the renewal of older ones. Thus, news cities, ports, as Haiphong, or institutions, the Université indochinoise or the Banque d'Indochine, are created when Cochinchina, the regional area of Saigon, is becoming a major hub for the colony and the empire. Hubs and flows contribute to the setting up of networks, also made by the colonisation, which change the organisation of Asian territories and of the populations living on them, integrating them in a larger area, the empire. This underpins the development of multiple and inter- continental connexions, between the metropolis and its colonies or between different colonies.
At first glance, the collapse of the colonial empires in Asia after WWII seems to weaken these networks. Nevertheless, they do not disappear completely with the proclamation of independences: the different speakers will aim to determine the potential legacies and to underline the limits. If the French colonial empire will be the main frame of our demonstrations, comparisons with other colonial empires in Asia will sometimes be included.
----
Résumé du panel :
Cet atelier propose une réflexion sur les flux, pôles et réseaux liés à la formation d'empires coloniaux par des puissances occidentales en Asie aux XIXe et XXe siècles en interrogeant la pertinence de continuités entre périodes coloniale et postérieure à la décolonisation. Le cas de l'Indochine française a été choisi comme fil directeur des différentes interventions.
La diversité des différentes notions convoquées sera mise en avant : flux de personnes aux origines et aux desseins variés, pôles à différentes échelles, des institutions à un espace régional terrestre ou maritime, réseaux politiques, administratifs, culturels, sociaux, etc. En effet, la colonisation de l'Asie s'est appuyée sur des circulations diverses (armées, missions religieuses...) tout en provoquant de nouvelles circulations, en constituant de nouveaux pôles ou en revitalisant des pôles plus anciens. Ainsi, alors que des villes et des ports, à l'instar de Haiphong, ou des institutions, telles l'Université indochinoise ou la Banque d'Indochine, sont créés à cette période, la Cochinchine, autour de Saigon, devient une région-clef de la péninsule. Ces pôles et flux participent à la formation de réseaux, nés eux-aussi du contexte colonial, qui modifient l'organisation des territoires asiatiques concernés et des populations qui les occupent, les insérant dans un espace plus large, celui de l'empire, sous-tendant des connexions intercontinentales variées, entre la métropole et la colonie ou encore entre colonies.
L'effondrement des empires coloniaux asiatiques à la suite de la Seconde Guerre mondiale semble, en premier lieu, fragiliser ces réseaux. Cependant, ceux-ci ne disparaissent pas totalement avec les indépendances : l'objectif des différentes propositions sera de mesurer les éventuelles survivances ainsi que d'en souligner les limites. Si l'empire colonial français constituera le cadre principal de nos démonstrations, celles-ci n'excluent pas d'inclure des comparaisons avec d'autres empires coloniaux en Asie.
