Panel presentation :
Social scientists working on political violence in contemporary India focus on the producers of violence but barely analyse consequences of violence on targeted minorities. By adopting the recipients' angle our panel intends to fill a gap in the study of violence. Our scholarship emphasises the effects of violence on its recipients without restricting it to a victimized approach. Starting from an interactional point of view, we consider violence as a relation of power. Hence, despite being unequal, this relationship does not limit the recipients to mere “victim” status. Recipients also develop agency capabilities. Agency helps them to restore “normality” in their daily life after a violent shock and allows them to resist attempts of physical and political domination from the attackers.
For this first collaboration of our nascent working group, we propose a methodological panel dedicated to tools we use to document the effects of violence on its recipients. A microsociological approach to study violence, which is based on the informants' perceptions (bottom-up approach) is a common theme in the papers. Papers focus on violence, displacement and relocation (permanent or temporarily) of Muslims in Gujarat, Kashmiris in Delhi and Sikhs in Uttar Pradesh and come from diverse disciplines such as sociology, political science and geography. They bring important methodological insights ranging from quantitative, qualitative, ethnographic, spatial analysis, and archival research to this emerging domain of study. The panel includes scholarship from institutions located in India, the United States, France and United Kingdom. Its ultimate goal is to form an international working group dedicated to the study of political violence and its effects.
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Résumé du panel :
Les recherches portant sur la violence politique dans l'Inde post-coloniale se concentrent principalement sur les producteurs de cette violence, mais beaucoup plus rarement sur les conséquences de celle-ci pour les minorités visées. En adoptant majoritairement l'angle des récipiendaires, .notre panel souhaite documenter cet angle mort de la recherche. Notre travail porte sur les effets de cette violence sur les récipiendaires, sans réduire ceux-ci à leur seule condition victimaire. Pour ce faire, nous adoptons un point de vue interactionniste nous amenans à considérer la la violence comme une relation de pouvoir . Bien qu'inégale, celle-ci induit des capacités d'agency pour les acteurs. Ces capacités aident les acteurs à recréer une vie « normale » après les violences, et à résister aux tentatives de domination physique et politique des attaquants.
Pour la première collaboration de ce groupe de travail en formation, nous proposons un panel méthodologique consacré aux outils que nous avons mobilisés pour documenter les effets de cette violence. L'approche microsociologique de la violence, fondée sur l'étude de la perceptions des acteurs, est un thème commun aux communications présentées. Celles-ci portent spécifiquement sur les cas des Musulmans du Gujarat, les Cachemiris vivant à Delhi et les Sikhs d'Uttar-Pradesh et du Cachemire, et couvrent différentes disciplines telles que la sociologie, la science politique et la géographie. Elles mobilisent des outils variés : méthodes quantitative et qualitative, ethnograhpie, analyse spatiale ou encore analyse des archives et du discours. Ce panel inclut des chercheurs venus d'institutions basée en Inde, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France. Il a vocation à se constituer en groupe de travail dédié à l'étude de la violence politique en Inde.