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Description de l'atelier / Panel description
Marie Laureillard  1@  , Anny Lazarus, Okyang Chae-Duporge, Shiyan Li, Pierre Paliard, Christine Vial-Kayser@
1 : Institut d'Asie Orientale  (IAO)  -  Website
Lyon 2, ENS Lyon
Institut d'Asie Orientale (IAO) Ecole Normale Supérieure de Lyon 15 Parvis René Descartes, BP 7000 69342 Lyon Cedex France -  France

Panel presentation :

At the dawning of the 20th century, Western art was introduced into East Asia, producing a shok wave: it left no one indifferent, provoking as well enthusiasm as rebuttal. Some venerated it as a model, while others seized the opportunity to re-evaluate traditional art, in a time where art was charged with the mission to regenerate the nation.

Since writing of a global art history is nowadays more than ever on the agenda, it is important to reconsider transcultural exchanges between Western countries and Asia in the twentieth and twenty-first centuries in light of geopolitical realities. We aim to rebuild the ideas of those times, tainted with nationalism and racialism, connected with the rise of nation-states, as Eric Michaud showed in his book Les invasions barbares : une généalogie de l'histoire de l'art (2015).

The objective of this workshop is to analyze the artistic reception of Western art through several examples drawn from various cultural areas : in Vietnam in 1925, where a French teacher claimed to teach Western art and to help forge an indigenous art by his students of the Fine Arts School of Indochina (Pierre Paliard) ; in India, where an British art historian at the beginning of the 20th century, motivated by an orientalist anti-colonialism, allows the Indians to avoid the realist Victorian style (Christine Vial-Kayser) ; in Shanghai in the 1930s, where some artists at the forefront of modernity eagerly assimilated Western models (Marie Laureillard) ; in Korea in the 1970s with the movement of Korean Minimalism or Dansaekhwa, a fusion of an American aesthetics with local tradition (Okyang Chae-Duporge) ; in contemporary China, where literate traditional practices break up under the catalytic influence of borrowings from the West (Li Shiyan): should we see in all these transfers the expression of strategies for domination, appropriation, diversion or the ambition to produce some synthesis nourished by a universalist vision of art? The study of the vocabulary of the Chinese art critic will help us to better understand the perception of Western art in China (Anny Lazarus).

 

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Résumé du panel :

A l'orée du XXe siècle, l'art occidental est introduit en Asie orientale, produisant l'effet d'une onde de choc : suscitant adhésion ou rejet, il ne laisse personne indifférent. Certains le vénèrent comme un modèle, d'autres saisissent l'occasion de réévaluer l'art traditionnel, à l'heure où l'art se voit investi de la mission de régénérer la nation.

Aujourd'hui, alors que l'écriture d'une histoire de l'art globale est plus que jamais à l'ordre du jour, il est important de réexaminer les échanges transculturels entre Occident et Asie aux XXe et XIXe siècles à la lumière des enjeux géopolitiques qui les sous-tendent. Il s'agit de reconstituer les conceptions de l'époque teintées de nationalisme et de racialisme, liées à l'essor des Etats-nations, comme le montre bien Eric Michaud dans son ouvrage Les invasions barbares : une généalogie de l'histoire de l'art(2015).

L'objectif de cet atelier sera d'analyser la réception artistique de l'art occidental à travers divers exemples issus de plusieurs aires culturelles : au Vietnam en 1925, où un professeur français prétend tout à la fois enseigner l'art occidental et aider à l'émergence d'un art indigène chez ses élèves de l'Ecole des beaux-arts de l'Indochine (Pierre Paliard) ; en Inde, où un historien d'art anglais au début du XXe siècle, animé par un anti-colonialisme orientaliste, permet aux Indiens d'échapper au style réaliste victorien (Christine Vial-Kayser) ; à Shanghai dans les années 1930 où certains artistes à la pointe de la modernité s'empressent d'assimiler les modèles occidentaux (Marie Laureillard) ; dans la Corée des années 1970 avec le mouvement du Minimalisme coréen ou Dansaekhwa, fusion d'une esthétique américaine avec la tradition locale (Okyan Chae-Duporge) ; dans la Chine contemporaine, avec l'éclatement des pratiques lettrées traditionnelles sous l'influence catalysatrice d'emprunts à l'Occident (Li Shiyan) : faut-il voir dans tous ces transferts l'expression de stratégies de domination, d'appropriation, de détournements ou l'ambition de réaliser des synthèses nourries par une vision universaliste de l'art ? L'étude du vocabulaire de la critique d'art chinoise permettra de mieux comprendre la perception de l'art occidental en Chine (Anny Lazarus).


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