Panel presentation :
Taiwan's destiny has often been linked to the policies carried out by the leading global powers – Asian or Western – that were eager to protect their interests in the region. This was particularly the case between the late 1930s and the early 1950s, when, within the space of only a few years, Japan, China and the USA all, in varying degrees, made their influence felt on Taiwan. As a Japanese colony, Formosa was first forcibly involved in the war against China (1937) and, subsequently, against the United States (1941). In 1945, as a former Chinese province, the island was handed over by the Allies to the Republic of China, and its relations with Japan were temporarily interrupted. Later still, whereas the conflict between the Chinese Communists and the Nationalists isolated Taiwan from the Mainland (1949), the Korean War drove it to the American side as well as its former colonizer, Japan (from 1950 onwards). The purpose of this panel is to shed new light on some changes that occurred in Taiwan during these years of transition during which the Island of Formosa gave up its status as a Japanese colony – and even in some ways as a Chinese province – to follow its own path within the constraints imposed by the interaction of political and economic forces at the time. Through an interdisciplinary approach including economic, social and political aspects, as well as art and literature, we will examine the way the Taiwanese society took shape at a time when the Formosans, who had been subject to the influence of the Japanese for half a century, were being torn between the Nationalist government's efforts to (re)impose Chinese culture in Taiwan and the temptation driven by pragmatism to move closer to Japan again.
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Résumé du panel :
Le destin de Taïwan fut souvent lié aux politiques menées par les grandes puissances, asiatiques ou occidentales, toujours soucieuses de protéger leurs intérêts dans la région. Cela fut particulièrement le cas entre la fin des années 1930 et le début des années 1950 lorsque, en l'espace de quelques années seulement, le Japon, la Chine et les Etats-Unis firent tous les trois ressentir à des degrés divers leur influence sur l'île. Comme colonie japonaise, Formose fut par la force des choses entraînée dans la guerre d'abord contre la Chine (1937), puis contre les Etats-Unis (1941). En 1945, en tant qu'ancienne province chinoise, Taïwan fut cédée par les Alliés à la République de Chine, et ses relations avec le Japon furent provisoirement interrompues. Plus tard encore, tandis que le conflit entre les communistes chinois et les nationalistes isolait Taïwan du continent (1949), la guerre de Corée poussa l'île dans le camp américain, tout comme son ancien colonisateur, le Japon (à partir de 1950). L'objectif de cet atelier est d'apporter un éclairage sur les transformations observées à Taïwan durant ces années de transition où l'Ile de Formose abandonna son statut de colonie japonaise – et même d'une certaine manière celui de province chinoise – pour suivre sa propre route dans la limite des contraintes imposées par les forces politiques et économiques de l'époque et leur interaction. Il s'agit, grâce à une approche interdisciplinaire englobant les domaines économique, socio-politique, littéraire et artistique, d'examiner la façon dont la société taïwanaise s'est construite à un moment où les Formosans, qui avaient été soumis à l'influence des Japonais pendant un demi-siècle, étaient tiraillés entre les efforts du gouvernement nationaliste pour (ré)imposer la culture chinoise à Taïwan d'un côté, et la tentation motivée par le pragmatisme de se rapprocher une nouvelle fois du Japon de l'autre.